Engagement : L’argent, le grand oublié ?

Ce mois-ci, je ne vous parle pas d’alimentation engagée mais d’un sujet tout aussi essentiel : l’argent

Il y a un an, j’ai pris une décision importante : m’occuper sérieusement de mes finances.

Comme beaucoup, je me suis longtemps contentée de gérer “au minimum” : payer les factures, garder un œil sur le compte, sans jamais vraiment y mettre de conscience. Mais le fait que, dans notre foyer, nous ayons tous les deux lancé notre activité en même temps, avec une forte baisse de revenus, nous a obligés à regarder les choses en face. Nous avons donc fait, pour la première fois, un suivi budgétaire précis de toutes nos dépenses, avec des décisions franches à la clé.

Évidemment, je regrette parfois de ne plus avoir ce luxe : celui de ne pas me poser de questions sur ce que je dépense. Mais pour moi, cette étape a fait pleinement partie de mon chemin vers une consommation plus consciente. J’ai même le sentiment que j’aurais dû faire ça bien plus tôt ! Alors n’hésitez pas, faites-le. Mettre de la conscience dans ses finances, cela fait parti intégrante de tout engagement écologique.

Au même moment, j’ai écouté beaucoup de podcasts sur les finances personnelles et j’ai découvert à quel point nous manquons cruellement d’éducation financière, alors même que l’argent est un sujet central dans notre société capitaliste. Il y a même une sorte de volonté d’opacité, qui rend tout ce qui touche à l’argent compliqué et obscur, comme s’il s’agissait de décourager quiconque d’y regarder de trop près.

Et surtout, j’ai découvert qu’au-delà de mes choix de consommation, j’avais aussi un pouvoir immense en tant qu’épargnante.
Grâce à Virginie (que j’ai interviewée dans mon podcast), j’ai découvert l’univers des finances durables, avec des ressources précieuses comme :
Maëlle CARAVACA, dont je recommande la newsletterBonne meuf
Gaël , l’associé de Maëlle, avec sa newsletterÉpinard
– Le podcastLes Pépettes,notammentl’épisode avec Maëlle, qui évoque notamment l’outil Rift: une appli pour mesurer le bilan carbone de son épargne.

J’ai fait le test : je peux faire tous les efforts du monde sur ma consommation, ne pas prendre l’avion, manger bio… mais si mon épargne finance à elle seule plusieurs allers-retours Paris–New York, il y a un problème.

Et pour cause : même les placements les plus communs et rassurants, comme le Livret A, ont un impact écologique loin d’être neutre. Et pourtant, très peu de gens en ont conscience. C’est un levier d’action majeur, largement sous-estimé. Mais encore une fois, cela demande de questionner les habitudes, de ne pas avoir une confiance aveugle dans les institutions classiques, de se renseigner… Comme pour la santé, l’alimentation, l’éducation…
Épuisant, non ? Oui, absolument.
Mais après sept ans sur ce chemin de questionnement, j’ai de plus en plus la certitude que là où il n’y a pas de questionnement… il y a justement anguille sous roche.

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Une parole pour une alimentation engagée