Une parole pour une alimentation engagée
Justement, il y a un axe qui s’affirme de plus en plus clairement dans mes prises de parole ces derniers temps : celui de l’alimentation engagée.
C’est un sujet qui me touche profondément. Qui active en moi de la colère et de la tristesse aussi.
De voir que, même lorsque les moyens financiers sont là, trop peu de personnes investissent dans une alimentation bio, durable, éthique.
Je sais que faire de meilleurs choix alimentaires peut être difficile quand on manque de ressources (même si bien manger ne coûte pas forcément plus cher). Mais j’avoue avoir plus de mal à pardonner cette indifférence pour les personnes qui gagnent bien leur vie.
L’autre jour, en parlant de la rémunération juste des producteurs, une des mes connaissances m’a répondu « Moi j’y crois pas à ça, c’est du marketing ! ».
Je suis restée sans voix. Comment peut-on vouloir se nourrir tout en assumant l’exploitation de ceux qui nous nourrissent ?
Je vis dans un environnement plutôt aisé et force est de constater que l’alimentation durable et la conscience écologique ne sont pas des priorités pour beaucoup autour de moi.
Et ça me désole.
Ça me désole aussi de voir cette pauvreté alimentaire ambiante, cette uniformisation du contenu des assiettes, qui touche toutes les classes sociales. J’en ai parlé plus longuement dans ce post récemment.
Heureusement, il y a des voix qui me redonnent espoir.
Des personnes qui défendent une alimentation plus juste, plus consciente, plus respectueuse du vivant.
🎧 Deux écoutes m’ont particulièrement marquée ce mois-ci :
– L’épisode 108 du podcast Sur le grill d’Ecotable avec Karine Jacquemart, directrice de Foodwatch France, qui parle de souveraineté alimentaire, de justice sociale et de notre droit fondamental à une alimentation de qualité.
– L’épisode 54 du podcast de Lili Barbery avec Charles Guirriec, fondateur de Poiscaille, une “AMAP de la mer” dont j’ai déjà parlé, qui soutient une pêche artisanale, durable, locale.