Les joies (et déconvenues) de la rentrée

Cette année, j’ai découvert un nouveau chapitre de la vie de parent : les activités extrascolaires ! Gaspard est entré en grande section et on s’est dit que c’était le bon moment de l’inscrire. Et puis, pour faire le lien avec le sujet précédent, j’ai bien conscience que les enfants ne bougent pas tant que ça à l’école alors c’est aussi une occasion d’amener plus de mouvement dans ses journées.

Première surprise : le stress. Mon dieu, il faut se ruer fin juin pour espérer avoir une place ! Moi j’avais naïvement imaginé un truc tranquille : un cours d’essai, on compare, on choisit. Mais non. C’est la course, sinon on se retrouve sans rien ! Et je n’ai trouvé des infos que par bouche-à-oreille, en discutant avec d’autres parents. Bref, comme pour beaucoup de premières fois, on a fait nos erreurs de débutants et on fera mieux les prochaines fois !

Le choix s’est porté sur le foot. Pas parce que Gaspard l’a réclamé, mais parce que je le vois s’éclater avec un ballon depuis des années alors j’ai eu envie de l’encourager vers ce qui lui donne de la joie plutôt que la découverte d’une nouvelle discipline (ce qui est super aussi !!). Pour être honnête, je n’ai entendu que du négatif sur la mentalité des clubs de foot. Moi-même, je n’aime pas l’image du foot à cause de ces dérives. Mais j’étais prête à dépasser mes préjugés. Après tout, on n’est pas à l’abri d’une bonne surprise !

Dès les premières séances, j’ai malheureusement retrouvé pas mal de ce qu’on m’avait décrit : esprit de compétition et de domination déjà présent à 5–6 ans, grands qui écrasent les petits, la seule petite fille (et tellement courageuse) non intégrée au jeu, et animateurs pas formés pour poser un cadre bienveillant et sécurisant (ce qui me touche particulièrement en tant qu’accompagnante).

Tout ça m’a bouleversée. Pas tant pour le foot en lui-même, mais parce que je ne supporte plus de voir certaines violences banalisées. Ces dernières années, je me suis désanesthésiée et mon seuil de tolérance a beaucoup baissé. J’en ai même fait un épisode de podcast, pour inviter à ce chemin : sortir de l’anesthésie et de la dissociation.

Alors finalement ? En tant que parent, je me suis demandée : dois-je retirer mon enfant d’un environnement que je trouve nocif ? Comme je choisis de ne pas lui donner de bonbons et gâteaux industriels parce que j’estime que ce n’est pas bon pour lui. Ou dois-je lui faire confiance pour me dire s’il se sent mal et croire en sa capacité à rester lui-même sans devenir lui même un “dominant” ?
Je lui ai posé la question et sa réponse a été claire : ça lui plait et il veut continuer !
Affaire à suivre !! Le foot n’a pas fini de me donner matière à réflexion !

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